Forum Innovation VI - Edition 2014
Crise, innovation et transition

1, 2 et 3 Octobre 2014  (Pôle universitaire Léonard De Vinci, Paris la Défense)

Sessions spéciales > Les formes plurielles de l'entrepreneuriat

Depuis ces trente dernières années, l’entrepreneuriat a pris une importance nouvelle dans les économies développées sous des formes très variées. Cette évolution peut être appréhendée à plusieurs niveaux, micro, méso et macroéconomique.

Au niveau microéconomique, deux types de questions peuvent être posées au regard d’une part de l’entrepreneur lui-même : qui est-il (âge, sexe, études, expérience professionnelle, etc.)? Quel est son parcours (A-t-il été salarié ? Est-ce un serial entrepreneur ? Etc.). Quelles sont ses motivations (innovation, créer son propre emploi, être indépendant, échapper au chômage) ? Quelles sont les activités ainsi créées (produits, services, de haute technologie) ? Etc. D’autre part de l’entreprise et de l’évolution de son organisation (intra et inter-entreprise) : éclatement de l’entreprise intégrée de la période fordiste au profit de la firme réseau qui privilégie les relations contractuelles avec des sous-traitants, des fournisseurs, ou autres. Quelle est dans ce contexte la place de l’intrapreneuriat que certaines firmes sont amenées à développer pour flexibiliser leur organisation et leur réceptivité par rapport aux marchés ?

Sur le plan méso-économique, la question posée est celle du développement de nouveaux secteurs d’activité. Ce développement peut-être en lien avec les technologies de l’information et de la communication, mais pas exclusivement. L’industrie agro-alimentaire (crise environnementale, croissance démographique, conception de nouveaux aliments) mais aussi de la pharmacie et de la santé (vieillissement de la population) subissent de fortes transformations en raison de l’insertion sur les marchés existants de nouveaux arrivants. Comment dans ces conditions sont créées de nouvelles activités susceptibles d’alimenter un cycle de croissance économique ? L’effet territorial joue-t-il un rôle significatif (effets d’externalisation et d’agglomération) dans la dynamique sectorielle de l’entrepreneuriat ? Ce dernier point évoqué en introduit troisième, celui de l’évolution macro-économique de l’entrepreneuriat.

Sur le plan macroéconomique, la problématique soulevée consiste à poser la question de la création d’une vague de croissance économique porteuse d’innovations et de création d’emplois, susceptibles de remettre en cause les routines organisationnelles des grandes entreprises et les rapports de forces sur les marchés. L’entrepreneuriat, qu’il résulte de l’initiative individuelle ou des firmes, participe au renouvellement de l’organisation productive des économiques développées. Est-il possible par conséquent de mettre en évidence des cycles de création d’entreprises sur une période de temps longue en fonction du contexte économique ? Par ailleurs, en parallèle des travaux sur les cycles économiques, des études de cas longitudinales de la transformation des activités de l'organisation entrepreneuriale permettant de répondre aux questions de relais de croissance possible pour les entreprises. Les entreprises nées durant les périodes de crise économique répondent-elle à un besoin limité dans le temps, à un contexte économique qui implique un modèle d'affaires précis, ou peuvent-elles se transformer et faire face à d'autres environnements?

 

Organisation:

Sophie Boutillier, Université du Littoral Côte d’Opale-Lille Nord de France

Thierry Burger-Helmchen, Université de Strasbourg

Dimitri Uzunidis, Université du Littoral Côte d’Opale-Lille Nord de France

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